HISTOIRE DU RAID

Ce n'est pas sens peine qu'il a pu obtenir l'autorisation et les moyens qui vont lui permettre de tenter l'un des plus magnifiques raids de l'histoire de l'aviation ait enregistré: Paris Villacoublay, Orléans, Vierzon, Uzès, Tulle, Cahors, Toulouse, Valence, Carthagène, Fez, Casablanca.

Autorisé par ses chefs de l'Aéronautique militaire, le sous-lieutenant aviateur Fontan va tenter le raid Paris Dakar, sur un avion C-23. Il n'emmènera avec lui, comme passager, que son mécanicien.

Photo avant le départ du raid

Deux étapes sont prévues, représentant, chacun, 2000 Kilomètres environ de distance et 12 heures de vol.

Si ce premier raid réussit, ce qu'on ne saurait trop souhaiter à tous égards, le sous-lieutenant Fontan changera de moteur à Dakar, et tentera, ensuite, seul cette fois, si le temps le permet, la traversée de l'Atlantique entre Dakar et Pernambuco, selon l'itinéraire qui suit:

Dakar - Îles Cap vert 785 km
Îles Cap vert - Île St paul 2610 km
Île St paul - Île Fernando 615 km
Île Fernando - Pernambuco 540 km

Soit = 4550 km

Points de ravitaillement : Îles Cap vert et Île St paul.

Le lieutenant Fontan avait quitté le 8 juin au mâtine, l'aérodrome de Villacoublay pour tenter le raid Paris Dakar. Toute la journée du 8 s'écoula sans qu'on ait aucune nouvelle du hardi aviateur. On pensait qu'il avait dû, devant la bonne tenue de son appareil, tenter de gagner le Maroc, première étape du raid Paris Dakar. Mais l'inquiétude commença à se manifester sérieusement le 9, car les deux contre torpilleurs mis par le ministre de la marine à la disposition du Lieutenant Fontan, et qui devaient convoyer son avion pendant la traversée de la Méditerranée, n'avaient point signalé par radiotélégrammes qu'ils eussent vu le pilote.

Enfin, on reçus le 9 dans l'après-midi une dépêche, apprenant que Fontan, par suite d'une panne de moteur, avait dû atterrie à 60 km de Saragosse, près d'Erramoncayo, en Espagne. L'avion s'était brisé à l'atterrissage. Le pilote et son mécanicien étaient indemnes.